Tu ne vas pas remonter à cheval ?! Comme si l’évidence c’était de renoncer. Est-ce qu’on demande à un accidenté de la route s’il va reconduire ou à un accidenté des escaliers s’il compte remonter à l’étage chez lui ? La différence majeure, c’est la notion de besoin plus ou moins fort. Ma vie serait compliquée sans voiture ou sans monter à l’étage… Alors que je peux vivre normalement sans être en contact avec les équidés. Après tout, c’est le cas pour un tas de gens.
Oui, mais… qu’est-ce que ça m’apporte ? Tellement de bien-être (quand ça ne se solde pas en cascade), un travail sur moi, un esprit vidé et zen (et des frustrations aussi quand je ne réussis pas mes objectifs). Ca me donne des ailes, on se sent fort, fier et connecté avec cet autre à 4 pattes. Regarder d’autres monter à cheval et avoir cette relation si particulière avec l’animal me rend triste de ne plus pouvoir en profiter. Une sorte d’état de manque, je n’ai plus ma dose d’endorphines.
J’ai grandi au contact des chevaux, passé plus de temps avec eux à pied que sur leur dos. A 33 ans j’ai décidé de mettre sérieusement le pied à l’étrier, après avoir gardé l’envie endormie si longtemps, en apprenant dans d’excellentes conditions pour progresser. J’ai contaminé mes fils au passage au grand dam de leur papa qui ne comprend pas comment on peut avoir confiance en une bête de 500kg conditionnée pour fuir à la moindre crainte.
Alors est-ce que je vais remonter à cheval ? Je ne sais pas. La peur de revivre la même chose (et de le faire subir à mes proches) sera-t-elle plus forte que l’envie ? Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est que ça me manque déjà.
7 Comments
On ne renonce jamais…
Les risques et accidents ne peuvent avoir totalement raison de cette passion qui dépasse souvent notre propre volonté.
Hélène,
Comme je ne suis pas surprise de lire ce post !!! Il parait qu’il faut remonter vite après l’accident. Bon, on est d’accord que pour le moment c’est juste impossible… Mais à mon avis, non, ne t’arrête pas à cette chute. J’ai fait cette erreur (bon, je ne m’étais pas blesser au même point que toi) et je le regrette désormais car maintenant j’ai tellement peur que je sais pertinemment que je n’arriverai plus jamais à remonter… 🙁
Le cheval, c’est ta drogue, tu en as besoin pour souffler, te vider la tête et penser à autre chose….
J’espère que tu trouveras quelqu’un qui pourra le monter en attendant pour qu’il ne perde pas ses acquis avec toi.
Bises 😉
Aurore
Très bonne question !
J’avoue que j’ai peur de ces animaux. Une amie d’enfance a fait une chute sérieuse, elle est restée handicapée, et ça m’a marqué. Je n’ai pas réussi à dépasser cet événement.
Un de mes garçons voudrait en faire l’an prochain et je freine des quatre fers (t’as vu j’suis raccord… ).
Je ne l’empêcherai pas, mais si il en fait, je ne dormirai pas la nuit c’est sur !
Je lui apprend à dépasser ses peurs … donc il faudra que j’y arrive moi aussi.
Si c’est une passion, et que tu ne peux plus en faire pour une raison ou une autre, peut être trouveras tu une autre manière de passer du temps avec les chevaux ?
Je te le souhaite en tout cas.
Plein de bises
Il existe de super gilets airbag pour protéger le dos/nuque/etc si ça peut te rassurer ms c’est cher (400/500€). 😉
Hélène, comme je vous comprends ! Je n’ai pas fait de chute grave mais j’ai dut arrêter plusieurs années pour des raisons diverses et l’envie de retourner à leur contact n’a été que grandissant. De plus leur contact nous apaise, nous pousse dans nos limites et nous en apprend sur nous même et puis ce sont des êtres tellement bons qu’on en peut se passer de leur compagnie. J’espère de tout coeur que tu arriveras à retourner à leur contact même si pour le moment tu ne peux pas monter !
Douce soirée 🙂
Hélène,
Bien sur que l’on peut l’aimer … Car lorsque l’on chute, ce n’est que très rarement la faute de notre monture. Tout au mieux un tord partagé et bien souvent, et les bons cavaliers le savent bien, un erreur du cavalier dans son attention ou dans l’ordre qu’on leur adresse.
Mais ce besoin viceral de leur contact ne nous quitte jamais, telle une drogue … Nous rendant dépend de leur odeur, leur grâce, leur intelligence et de cette sensation de plénitude lorsque l’on aboutit avec tant de complicité a accomplir un saut ou une figure de dressage
Ici c’est vraiment la faute à pas de chance. Je pense qu’il s’est coincé une articulation. On galopait, il a baissé les hanches, j’ai entendu un crac et je me suis demandée ce qu’il faisait. Une foulée et paf ruade. 🙁